Pu­blished: 25. oc­tobre 2022 | Up­dated: 21. mai 2023 Author: An­drea Helten | Re­viewed by An­drea Helten

Le gel so­cial et l’en­do­mé­triose

Dou­leurs ab­do­mi­nales basses dès le début des rè­gles, dou­leurs dor­sales, di­ar­rhées — Julia a vécu l’enfer pen­dant une dé­cennie avant de dé­cou­vrir ce dont elle souf­frait : l’en­do­mé­triose.

“Ce que je pen­sais de­puis des an­nées être un syn­drome du côlon ir­ri­table, des in­fec­tions de la vessie, un sys­tème im­mu­ni­taire dé­fi­cient et une hy­per­sen­si­bi­lité gé­né­rale al­lait enfin prendre un sens avec le dia­gno­stic. Mais jus­qu’à ce que je sois enfin prise au sé­rieux, j’ai dû vivre con­tinuel­le­ment dans la dou­leur et l’i­gno­rance pen­dant onze ans.” C’est ainsi que la jeune femme de 23 ans dé­crit la si­tua­tion.

Selon les esti­ma­tions, entre huit et quinze pour cent des femmes souf­frant de kystes et d’in­flamm­a­tions des ovaires ou des in­testins causés par l’en­do­mé­triose, ne font pas que souf­frir pen­dant des an­nées. Sou­vent, leurs sym­ptômes ne sont pas pris au sé­rieux. Après tout, il existe des an­al­gé­si­ques et “les femmes doi­vent passer par là” — c’est sou­vent l’avis un­anime des pro­ches, mais aussi des mé­de­cins. Mais per­sé­vérer et prendre des an­tal­gi­ques ne suffit pas, car les foyers se pro­pagent à chaque cycle et peu­vent causer des dom­mages à long terme. Il en ré­sulte des ci­ca­trices et des ad­hé­rences.

Le pro­blème est sou­vent dû à un manque de con­nais­sances, car les causes de l’en­do­mé­triose n’ont pas en­core été en­tiè­re­ment étu­diées. Né­an­moins, l’en­do­mé­triose est au­jour­d’hui con­sidérée comme une maladie sys­té­mique dont le trai­te­ment com­porte plu­s­ieurs vo­lets — par ex­emple, une in­ter­ven­tion chir­ur­gi­cale, une thé­rapie hor­mo­nale, des ch­an­ge­ments dans le ré­gime ali­men­taire et des tech­ni­ques de re­la­xa­tion.

En par­ti­cu­lier pour les femmes qui so­u­hai­tent avoir des en­fants, le dia­gno­stic d’en­do­mé­triose est sou­vent ca­ta­stro­phique. En effet, les in­flamm­a­tions ré­cur­rentes et les ad­hé­rences sur les ovaires, ainsi que les ci­ca­trices cau­sées par les opé­ra­tions an­té­ri­eures de l’en­do­mé­triose, peu­vent gra­ve­ment af­fecter la fer­ti­lité fé­mi­nine à un stade avancé. Pour une femme sur deux souf­frant d’en­do­mé­triose, la maladie est la raison pour la­quelle la gross­esse ne se dé­roule pas si fa­ci­le­ment.

Medizinische Behandlung

Que peut-on donc faire pour pré­server la fer­ti­lité en cas d’en­do­mé­triose?

L’une des pos­si­bi­lités est ce que l’on ap­pelle la “con­gé­la­tion so­ciale”. Cette pro­cé­dure, éga­le­ment connue sous le nom de cryo­con­ser­va­tion, im­plique le pré­lè­ve­ment d’o­vo­cytes et leur con­ser­va­tion ul­té­ri­eure à très basse tempé­ra­ture. Le pro­cessus de con­gé­la­tion pro­pre­ment dit com­prend un ex­amen gy­né­co­lo­gique dé­taillé pour ex­aminer la ré­serve d’o­vo­cytes, une sti­mu­la­tion hor­mo­nale pour ob­tenir le plus grand nombre pos­sible d’o­vo­cytes (au moins vingt) et une courte opé­ra­tion ul­té­ri­eure au cours de la­quelle les ovo­cytes sont pré­levés par pon­c­tion. Ceux-ci sont stockés à moins 196 de­grés dans de l’a­zote li­quide et peu­vent être con­servés in­dé­fi­ni­ment.

En cas d’en­do­mé­triose, le désir d’en­fant peut être re­porté à une date ul­té­ri­eure. Les ovo­cytes sont alors dé­con­gelés et fé­condés avec des sper­ma­to­zoïdes par FIV ou ICSI, puis im­plantés dans l’u­térus. Comme la mé­thode de con­gé­la­tion, la dé­con­gé­la­tion est éga­le­ment con­sidérée comme une pro­cé­dure stan­dard sûre.

Pour être précis, dans le cas de l’en­do­mé­triose, il s’agit plutôt d’une con­gé­la­tion mé­di­cale, car les rai­sons de la cryo­con­ser­va­tion ne sont pas de na­ture so­ciale (par ex­emple, parce que la re­la­tion entre les deux par­ten­aires n’est pas stable ou que vous êtes en­core étu­di­ante), mais de na­ture mé­di­cale.

Les chances de succès de la con­gé­la­tion so­ciale

Au fil du temps, non seu­le­ment la vi­ta­lité des ovo­cytes di­minue, mais aussi leur quan­tité. Il est donc con­seillé de pro­céder à une éven­tu­elle cryo­con­ser­va­tion le plus tôt pos­sible. La pro­ba­bi­lité d’ob­tenir un en­fant sain à partir d’un ovo­cyte d’une femme d’une ving­taine d’an­nées est en­viron trois fois plus élevée que celle d’une femme d’une qua­ran­taine d’an­nées.

Les chances de succès aug­men­tent donc d’au­tant plus que l’en­do­mé­triose s’est peu étendue dans l’­ab­domen et que la femme est jeune. Si une pa­ti­ente a moins de 35 ans lors­qu’elle con­gèle ses ovo­cytes, le taux de gross­esse est estimé à 40 % par cycle. Chez deux femmes sur trois âgées de moins de 35 ans au mo­ment de leur pre­mier trai­te­ment FIV, le bébé dé­siré est conçu après trois cy­cles de trai­te­ment.

Les coûts de la con­gé­la­tion so­ciale

Il ne fait aucun doute que les coûts de la con­gé­la­tion so­ciale des ovo­cytes sont élevés. Plu­s­ieurs mil­liers d’­euros sont né­ces­saires pour le trai­te­ment. Cela s’­ex­plique par la sti­mu­la­tion hor­mo­nale, mais aussi par la com­ple­xité du mode d’ob­ten­tion des ovo­cytes. En com­pa­raison, la con­gé­la­tion de sperme est peu coû­teuse, car le pré­lè­ve­ment de sperme est plus simple. Il faut éga­le­ment tenir compte des coûts de stockage.

Après un long bras de fer, les caisses d’assu­rance maladie ob­li­ga­toires pai­e­ront à partir du 1er juillet 2021 une partie des me­sures de pré­ser­va­tion de la fer­ti­lité chez les pa­ti­ents* att­eints de cancer. La con­gé­la­tion so­ciale en fait partie. De même, les coûts d’une fé­con­da­tion ar­ti­fi­ci­elle ul­té­ri­eure né­ces­saire sont pris en charge au prorata.

Il reste à es­pérer que dans un avenir proche, les pa­ti­entes att­eintes d’en­do­mé­triose pour­ront elles aussi bé­né­fi­cier d’un sou­tien fi­nan­cier pour leur désir d’en­fant. Julia, pa­ti­ente att­einte d’en­do­mé­triose de­puis quatre ans, a en tout cas eu de la chance : après son dia­gno­stic et une opé­ra­tion, elle a dé­cidé avec son par­ten­aire d’entre­prendre plus tôt que prévu son désir d’en­fant en raison de la maladie. Et cela a fon­c­tionné sans fé­con­da­tion in vitro ! Julia est main­tenant enceinte du der­nier tri­mestre et se ré­jouit de fonder une pe­tite fa­mille.

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